2012: Après 12 ans d'entrepreneuriat, j'arrête … de courir
On nous a prédit la fin du monde, mais nous devrons nous contenter d’une fin d’année. En ce qui me concerne, je dois vous avouer que cette année 2012 s’approche pourtant étrangement des prédictions Mayas: la fin d’un cycle. Les années 2011 et 2012 ont été très éprouvantes, à vouloir être sur tous les fronts en même temps j’en ai perdu l’essentiel, la sérénité. Les circonstances m’ont obligé à stopper la machine infernale, à faire face à certaines réalités et a prendre le temps de faire un bilan. Cette fin d’année ne sera pas le bilan juste de 2012, mais de mes 12 années d’entrepreneuriat. J’aborderais la treizième année avec le recul nécessaire… D’abord freelance, puis chef d’entreprise, dirigeant de plusieurs sociétés avec ou sans actionnaires, avec de nombreux collaborateurs, en France et au Canada, après deux levées de fonds, un crédit d’impôts recherches manqué, une introduction en bourse avortée, et enfin un redressement d’entreprise, je pense que ces douze dernières années méritent un petit bilan.
Pour certains c’est un cms, pour d’autres une technologie, pour d’autres encore une marque commerciale, ou même une webagency. Il était temps d’en redéfinir les contours. Cela fera l’objet de ma première résolution.
J’ai écrit de nombreuses pages sur ma vision du web et de la petite entreprise, j’ai fait de nombreuses conférences sur le sujet, et souvent Webagoo y était associé. Mes activités diverses, de la pub au buzzmarketing, de chef de produit à celle de dirigeant d’entreprise, de directeur artistique en passant par conférencier, m’ont conduit à rencontrer de nombreuses personnes de valeur, à survoler certains sujets que j’aurais aimé approfondir, à abandonner certains projets par manque de temps, avec un sentiment d’inachevé. 2012 m’aura fait prendre conscience de l’insatisfaction que peut procurer la course effrénée et la spirale dans laquelle on peut rapidement se retrouver à force de ne plus prendre le temps de se poser, simplement, et de regarder en arrière.
Les circonstances ont fait que cette pause salutaire a pu voir le jour. La vie, la santé, les proches, le destin diront certains, font en sorte qu’à un moment précis, peut-être juste avant la rupture, on trouve enfin la force de se poser les bonnes questions. Serais-ce également l’approche de la quarantaine (l’âge, pas la mise au banc) qui m’a poussé à faire des choix ? Je crois plutôt que c’est le fruit de nouvelles rencontres, intenses, troublantes, additionnées à une accumulation de difficultés, qui ont eu raison de mon hyperactivité.