Michael Bechler

3 février 2016

Entreprendre et donner

Même si le mot prendre fait partie du mot entreprendre, je pense que c’est avant tout le verbe donner qui caractérise l’entrepreneur. Nombreux sont ceux qui croient et disent même qu’on entreprend avant tout pour gagner de l’argent. Rares sont les entrepreneurs bénévoles en effet, mais je pense sincèrement qu’il y a une différence entre gagner de l’argent pour poursuivre ses projets en essayer de les mener à bien, et vouloir s’enrichir. Entre nous il y a des solutions bien moins risquées pour gagner de l’argent que de devenir entrepreneur.

J’ai rencontré de nombreux porteurs de projets dans ma carrière, mais on reconnaît l’entrepreneur à ce petit grain de folie qui le pousse à prendre le risque de se lancer pour voir. Les porteurs de projets qui se tâtonnent et ne lâchent leur job que quand ça marchera ne font en général pas de vieux os. Et puis il y a les parasites, oui je sais c’est un peu violent, mais disons le tout net, je déteste ces gens qui sont de tous les cocktails, de tous les réseaux, en quête de l’idée à suivre voire à copier… Eux non plus ne sont pas des entrepreneurs, ce sont juste des preneurs…

Mais l’entrepreneur, est souvent aveuglé par ses certitudes, et c’est là son plus grand défaut. Il a la capacité de prendre des risques et va de l’avant coûte que coûte. Il considère trop souvent son projet comme son bébé, mais comme le disait si justement Carlos Diaz, une entreprise, c’est pas un bébé, ça aussi je l’ai constaté le jour où j’ai eu des enfants.

[We Love Entrepreneurs] Carlos Diaz:  » Il ne faut pas prendre sa start-up pour son bébé « 

leanstartup

Il n’est pas question de dépassionner l’entrepreneuriat, mais de le rendre plus lucide. Je dis cela aujourd’hui, mais j’en ai été incapable il fut un temps. Il a fallu que j’aille jusqu’au bout, persuadé que ça devait marcher, rien ne pourrait m’en empêcher. Les certitudes ont la peau dure, mais ne doivent pas être confondues avec les convictions.

J’ai lu beaucoup de livres ces dernières années sur l’entrepreneuriat, sur les startups, sur les projets, la façon de les mener à bien. De toutes les méthodologies celle qui m’a le plus interpellé est le « leanstartup« . Cette façon de dérisquer au maximum et en transformant nos certitudes en hypothèses à vérifier, m’a vraiment fait voir la mise en œuvre de projets différemment.

Je vous invite vraiment à commencer par lire ce livre… et on en reparle, ok ?

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