La charge mentale de plus en plus évoquée par les jeunes

Charge mentale. Cette expression n’a jamais été autant utilisée, et plus souvent par les jeunes générations. Étant désormais bien obligé d’accepter le fait de faire parti de la vieille garde, je m’interroge sur les raisons de cette angoisse grandissante.

 

J’ai fais de nombreux métiers, certains considérés aujourd’hui comme pénibles alors que, pour moi, ils ont contribué à enrichir mon expérience et mes choix de carrière. J’ai eu mes années harassantes avec des semaines sans compter les heures. Le doute fait parti de mon quotidien, et je passe beaucoup de temps à me remettre en question.

 

Ça fait maintenant pas mal d’années que je teste mes limites, sans vraiment m’être posé la question. Mes échecs cuisants m’ont transformé, c’est incontestable, mais ça m’a considérablement servi. Je sais que tout le monde ne réagit pas de la même façon face au stress et à la pression mais pourquoi l’expression « charge mentale” est elle si souvent employée par de si jeunes adultes ? De prime abord j’aurais tendance à faire le #boomer de base en les traitant de petites nature… “de mon temps… bla-bla-bla”. Mais je crois tout simplement que le problème vient d’ailleurs. Je pense en effet que leur charge mentale a été sur-sollicitée trop tôt.

 

La surabondance d’infos et le bombardement incessant des réseaux sociaux depuis leur plus jeune âge n’est sûrement pas la façon la plus équilibrée pour les aider à se construire. Mais je crois aussi à la résilience et à la capacité d’adaptation.

 

Alors, qu’en est il ? Nos jeunes sont ils devenus trop fragiles ou bien les a-t-on sur-sollicités à leur insu ? Je n’ai pas la réponse à ces questions, mais, avec le temps, je crois savoir que, quelque soient les épreuves, ce sont elles qui nous forgent. A trop souvent vouloir s’écouter on passe à côté de l’opportunité de mieux se comprendre. A trop vouloir éviter la pression on perds l’occasion de découvrir notre vraie nature. Alors, oui, si j’avais un moyen de m’éviter les épreuves par lesquelles je suis passé, je le ferais sûrement, mais je ne serais sûrement pas le même. Donc, si vous pensez vraiment que votre charge mentale est trop importante, avant de baisser les bras, demandez vous si vous passez à côté d’une bonne occasion d’en savoir plus sur vos limites. Sinon, vous ne le saurez jamais.