Michael Bechler

1 novembre 2024

Créer la 1ère bibliothèque narrative assistée par IA

Quand j’évoque ma relation à l’intelligence artificielle, mes interventions sont souvent critiques et laissent à penser que je fais partie des anti-IA, à tort.

Je me suis plongé dans tous ces outils depuis bien longtemps, depuis les premiers bots à entraîner jusqu’aux très récentes améliorations des LLM. Je teste ces outils depuis de nombreuses années et fais partie des gens fascinés par les avancées de ces derniers mois.

Dans le domaine du rédactionnel, je vois trop de gens se contenter de demander à ChatGPT d’écrire des banalités, puisées dans l’abysse de l’information informe et mal digérée (”ça y est il recommence !”). Ceux qui me suivent connaissent ma prédilection à utiliser le narratif comme outil de communication. J’ai d’ailleurs monté l’an dernier l’agence NeoStoria, dont la mission s’articule autour du narrativisme des marques. Et je refusais de me cantonner à utiliser ChatGPT dans sa forme basique. J’ai essayé de combler ma frustration dans les Customs GPT et tous ces agents qui fleurissent jours après jours. Depuis maintenant plus d’une année je travaille sur des mécaniques d’écriture, sur les conseils d’auteurs et d’écrivains de renom, en cherchant comment faire cohabiter l’homme et la machine, sans perdre mon âme. Comme chaque fois que je suis confronté à ce type de challenge, j’ai commencé à dessiner les contours d’une nouvelle plate-forme logicielle. Pour rappel, avec mes équipes de devs de chez Jolifish, on a créé plusieurs plateformes de gestion de contenus suffisament singulières pour être aujourd’hui déployées dans de multiples projets. Cette fois, je voulais m’attaquer à la plateforme centrale, la plateforme de gestion ultime, sensée faciliter le travail de tous ceux qui écrivent, et plus particulièrement ceux qui utilisent la narration dans leurs contenus (communicants, rédacteurs, journalistes, écrivains …).

Démarrer dans la douleur

Pour démarrer je me suis volontairement confronté à un cas très complexe, nous obligeant à initier une approche complètement inédite de la gestion du contenu. Et c’est là que j’ai découvert que la manière d’y répondre allait permettre de résoudre à la fois ce cas particulier, mais bien plus encore.

Je vais vous partager ce parcours initiatique et proposer à ceux qui le souhaitent d’accéder à cette plateforme qui vous fera oublier la galère de construire vos agents IA et autres Customs GPTs.

Je vous explique: pour écrire l’histoire d’une entreprise qui fête ses 30 ans, il faut faire des recherches, presque des fouilles archéologiques dans la documentation de l’entreprise. Des vidéos, des archives scannées, des présentations, des interviews, des articles de presse, etc. Rares sont les entreprises qui ont pris le temps de tout classer, indexer, répertorier… comment faire ?

J’ai commencé à sélectionner les éléments et à tout lire, tout écouter, tout éplucher… mais j’ai fini par abandonner. Ensuite j’ai passé les vidéos à la moulinette de la transcription écrite pour ensuite la traiter par ChatGPT afin d’en extraire les infos utiles. Mais certaines infos étaient confidentielles, c’est un peu « touchy » de faire traiter ça sans contrôle. Et puis, surtout c’est fastidieux.

Alors j’ai commencé à classer ça dans Notion, en triturant les colonnes, ajoutant des catégories, des tags, etc…

Je commençais à voir les contours de ma « bibliothèque narrative », ce patrimoine rédactionnel de l’entreprise.

Quand Notion a ajouté sa fonction IA capable de piocher dans les contenus que j’avais intégré pour apporter des réponses pertinentes j’ai compris l’utilité de travailler sur ses propres archives.

L’enjeu était d’uniformiser l’ensemble de mes médias. J’ai donc testé de nombreux outils complémentaires: pour générer une description de chaque photo, en extraire des infos utiles, faire de l’OCR de documents, de la transcription audio, etc… les outils commençaient à s’empiler, à couter de plus en plus cher et surtout à rendre mes processus de plus en plus complexes.

Code or no-Code, that’s the question !

Il était temps de passer en mode développement interne. Alors j’entends déjà les no-codeurs me faire la démonstration qu’on peut arriver au résultat escompté en combinant les outils connectés à un Zappier ou un make. Mais j’ai la chance d’avoir une équipe chevronnée. D’une part je fais davantage confiance aux décisions technologiques de mes développeurs, mais surtout, le nocode ne règle pas mon empilage d’abonnements (au contraire) et surtout, ça devient vite un frein à l’élaboration d’un outil vendable et sécurisé. Et comme je l’ai expliqué mon MVP était déjà une combinaison d’outils nocode, Notion étant l’outil central qui m’a permis de tester l’utilité du concept ainsi que ses limites.

Ok, c’est intellectuellement très séduisant, mais quel usage concret ? Tout le monde n’a pas 30 ans de rédactionnel à compiler pour en sortir un livre. C’est vrai, et c’est là que démarre la longue quête des usages.

Spoiler: il y en a beaucoup trop, on ne se concentre donc que sur ceux à forte valeur ajoutée.

Je vous partagerais dans les prochaines semaines des exemples concrets de l’utilisation de notre plateforme pour lesquels les gains sont considérables.

Si vous souhaitez prendre rendez-vous pour découvrir l’étendue de ses possibilités ou la confronter à vos besoins, n’hésitez pas prendre rendez-vous: voici mon calendrier de disponibilités.

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